Ce
qui caractérise le village est sans nul doute la grande
continuité d'occupation au long des siècles, d'où
la richesse exceptionnelle du site.
Les Ecritures, et en particulier l'Ancien Testament, témoignent
de son existence dès le VIe s. avant Jésus Christ,
et peut-être même dès le IXe siècle
avant notre ère. On retrouve dans l'Ancien Testament quatre
allusions - à ce qui n'était alors qu'un village
- sous quatre noms différents : dans le Livre de Josué
(18,21), il est fait mention d'"Ophra-Taybeh" ; dans
le second Livre de Samuel (13, 23-33), le village est désigné
par le terme d'Ephraïm, terme que l'on retrouve
presqu'inchangé dans le Deuxième Livre des Chroniques
au chapitre 13 (v. 19), puisque d'Ephraïm, on passe à
Ephron. Enfin, la dernière apparition du village dans l'Ancien
Testament se fait sous le nom d'Apharama, dans le Premier Livre
des Maccabées (11, 33-38) .
Toute cette énumération ne fait que montrer que
le village, aujourd'hui ville à part entière, est
resté, non seulement vivant au cours des siècles,
mais comme un repère dans le paysage.
On retrouve également sa trace dans le Nouveau Testament,
mais cette fois à une seule reprise, qui n'est pas des
moindres puisque, d'après Saint Jean (11,54), le Christ
lui-même y a séjourné pour échapper
provisoirement aux prêtres et aux pharisiens, après
la résurrection de Lazare :
"Aussi, Jésus cessa de circuler en public parmi les
Juifs ; il se retira dans la région voisine du désert,
dans une ville appelée Ephraïm, et y séjourna
avec ses disciples."
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